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Apatskha – la maison traditionnelle abkhase

12.08.2016

Apatskha – c’est une des typiques et traditionnelles constructions abkhazes. C’est une maison tissée en forme de carré qui à partir de la deuxième moitié du XIX siècle se répand largement et devient le logement principal des abkhazes.

Le large auvent devant la demeure se reposé, en générale, sur deux ou quatre piliers. Il y avait deux portes – une en face de l‘autre. Celle d’entrée s’appelait « la porte d’un haut » et celle de derrière – « la porte d’un bas ».

Dans ces maisons traditionnelles le sol était en terre battu, bien nivelé et tassé. Mais dans certaines de ces petites maisons le sol était en bois.

La hauteur des murs de demeures tissées, indépendamment de leurs types et formes, était à penne plus grande que la taille humaine. Ces murs permettaient de laisser facilement passer la lumière et l’aire. Souvent, sur le mur de la façade on laissait une petite ouverture rectangulaire : « la porte pour la tête », disait-on. Celons certains historiens, elle servait plutôt à observer ce que se passait dans a cours que pour la lumière. La nuit et l’hiver l’ouverture se fermait avec un volet. Beaucoup d’occupants, surtout les habitants des villages de montagnes, isolaient leurs habitats en mettant de l’argile sur les murs. Pour la solidité des murs, on mélangeait l’argile avec du foin ou de la paille et puis, on peinait à la chaux. La chaux était extraite des gisements calcaires qui se trouvaient dans les gorges rocheuses des rivières de montagne.

Toutes les demeures tissées y compris l’apatskha, étaient couvertes par des plantes pluriannuelles, surtout par la fougère et la paille.

En règle générale, toutes les constructions tissées se constituaient que d’une pièce, sauf l’apatskha qui pouvait avoir deux, voire trois pièces. La plus grande se situait à droite de la rentrée. Dans cette grande salle se préparaient et se partageaient les repas de la famille au tour d’un feu, et tous les membres pouvaient  discuter leurs problèmes quotidiens. Les membres plus âgés dormaient dans cette pièce qui servait de salle de séjours la journée et se transformait en chambre la nuit. Les plus jeunes membres de la famille dormaient dans les plus petites chambres.

Au centre de la pièce, plus près de  « la porte d’en bas », il y avait l’âtre ouvert. Dans les habitats circulaires, l’âtre avait une forme de demi-cercle ; dans les apatskhas, il était carré. Chaque habitant essayait d’organiser son foyer au mieux possible. Le feu était entretenu constamment, car il symbolisait la continuité de la vie. Avant d’aller se coucher, le propriétaire couvrait les braises encore chaudes par les cendres, pour pouvoir rallumer le feu le matin. Selon la croyance, le feu est un élément extraordinaire, surnaturelle, qui a une force magique, qui renforce la continuité de la lignée et de ses traditions.

En face du feu il y avait des bans de différente longueur. Sur les murs on fixait des planches qui faisaient office de lits et étaient couverts de couvertures en laine. Dans la pièce il pouvait avoir aussi des commodes et des tiroirs dans lesquels on gardait des affaires précieuses de la famille. Plus haut sur le mur on fixait des planches pour la vaisselle et des ustensiles de cuisine. Au pied d’un des murs il y avait une grosse pierre avec un trou au milieu pour moudre le grain dans laquelle la maîtresse de la maison préparait l’adjika*. La table était fabriquée aussi avec des planches de bois et avait une forme rectangulaire assez étroite avec des petits pieds bas. En dehors des repas on la suspendait sur le mur avec des petits crochets pour libérait un maximum d’espace. On pouvait voir des différentes armes, des bourkas* et des outils d’équitation aussi accrochés sur les murs.   

Adjika* – c’est une préparation culinaire à base de piment rouge, de l’ail, de la coriandre et des épices du pays. C’est une pate pimentée qui est utilisée quotidiennement dans la cuisine traditionnelle abkhaze.        

Bourka*  c’est une tenue d’homme en peau de buffle ou de bœuf qui le couvrait jusqu’aux pieds. Elle était imperméable et faisait office d’un manteau en période hivernale.